lundi 20 décembre 2010

"La coupure de courant de 23h00" ou comment réaliser que l'on est accro aux technologies

Après une coupure de courant intempestive ce soir, j’ai pu faire à nouveau « l’expérience moderne » de l’addiction aux technologies.

Je mentionne "à nouveau", car étant de confession juive (même n’étant pas croyante, j’ai tout de même baigné dans une éducation restant tendancieusement inscrite dans la religion, nous étions seulement des pratiquants de fêtes importantes – à savoir la Pâques juive, le Nouvel An juif qui se déroule en septembre pour nous et le Yom Kippour dit le « Jour du Grand Pardon »), j’ai pu à plusieurs reprises, à l’occasion de Kippour, connaître les restrictions technologiques (strictement interdites) à leur summum pour une durée de 25 heures, en plus des abstentions de nourritures et de boissons. Ca, c’est du jeûne !

Expérience stupéfiante (et à chaque fois !) et dur réalité que de constater cette dépendance malsaine à des technologies auxquelles nous accordons et nous attribuons une place immense (à défaut de dire, que par moment, démesurée).

J’ai eu d’abord la contrariété de voir mon ordinateur littéralement sauter sous mes yeux, puis l’état de frustration a émergé la bonne demi-heure suivante, puis arrive la phase d’acceptation.. celle où l’on s’accoutume et où l’on accepte le sort d’une nuit qui risque d’être longue (et cela, bien difficilement pour les noctambules et insomniaques comme moi). En arrive l’ennui et ce sentiment de vide qui pèse. Une coupure de courant commençant ou perdurant la nuit est des plus délicate, car l’absence de lumière est un handicape majeur.

L’accoutumance aux technologies est un fait, indéniable mais l’incapacité de lire (j’ai tenté de continuer mon Houellebecq à la bougie, impossible..), d’avoir une acuité correcte (car on se sent comme soumis à l’obscurité, on se prend des meubles ou le chat dans le couloir..), mon téléphone qui rend l’âme et cette impossibilité de le recharger la rendent invivable.

Les exemples sont nombreux et leur absurdité va assez communément avec. Plus particulièrement, quand on réalise de l’incommensurable importance qu’on leur porte et non pas de leur nécessité. Ce billet n’est absolument pas anti-technologique. Et encore moins avec les évolutions et avancées majeures grâce à elle, donc pas de terrorisme attribué à l’encontre de la technologie.. Sauf au regard d’une problématique, à savoir s’il est juste de lui accorder du crédit comme moyen d’émancipation de l’homme face à la nature (et de son état naturel primaire – dans ce cadre là, on englobe les sciences, la santé et toutes les évolutions « extraordinaires » ) ou à l’inverse, comme un asservissement grandissant et d’une aliénation malsaine à ses effets.

Ce qui est sûr, c’est que la détermination d’un état pathologique, tel que la « cyberdépendance » est aujourd’hui reconnue dans certains Etats comme la France et les Pays-Bas (il y existe des cliniques de désintoxication) et des résolutions politiques s’en suivent pour restreindre cette dépendance, cette accoutumance (même si à mon sens, la modération dépend principalement de la volonté et de notre conception de l’utilité de la technologie – et puis, l’isolement social constitue forcément une corrélation directe mais l’importation d’autres facteurs me semblent aussi primordial).

Je pense que je pourrais m’étendre très longuement sur la question en y plongeant sur le plan métaphysique, mais je pense que nous sommes en réalité très conscients.

La problématique ne doit pas être dénigrée car l’enjeu des dépendances est réel, particulièrement pour les générations futures qui naissent en pleine apogée et "délire actuel" d'amélioration constante et continuelle. Ma génération connaît déjà cet état très critique mais, la conscience subsiste. Il faut la préserver.

En espérant avoir éveillé votre curiosité sur le sujet, tentez l’expérience d’un Kippour une année, je conseille ça à tout le monde (en plus d’une utilité écologique si on lançait une journée similaire à Kippour mondialement – en dehors du jeûne alimentaire !).

Vivez l’expérience d’une abstinence de 24h sans électricité ni technologie, je peux vous jurer que c’est extrêmement difficile (Ceci incluant, cinéma et tout ce qui représente un caractère moderne).

A très bientôt,

Lou



Musique sur laquelle j'ai écrit l'article, je crois que je vais m'engager à publier une musique à chaque billet.. Un des rares derniers morceaux de Prodigy qui se vaut dans l'album Always Outnumbered, Never Outgunned.

dimanche 19 décembre 2010

L'abstract hip-hop ou l'émergence d'un nouveau genre musical marginal

Comme premier vrai et authentique billet de ce blog, j'aborde un style de musique très méconnu (particulièrement en France) mais pour lequel  je porte beaucoup d’attention.

Mais qu’est ce que l’abstract hip-hop ? Y a le terme hip-hop.. Ca aide.. Mais encore ?

C’est un mouvement hip-hop qui se démarque pour de nombreuses raisons de la scène rap. De par ces thématiques et les sujets que le genre aborde, les préoccupations générales en sont bien différentes. L’engagement politique et social y est quasi totalement absent. Les paroles en sont plus souvent abstraites et poétiques ; le caractère plus lyrique.
Ce genre peut être absolument dénoué de paroles et on le qualifie dans ce cas de « hip-hop instrumental ».

Première exemple, une des mes premières références du genre DJ SHADOW :

DJ Shadow, de son vrai nom Josh Davis (né le 29 juin 1972 à Hayward, en Californie, États-Unis), est à la fois musicien, producteur, et DJ. Il est aussi reconnu comme une figure emblématique du mouvement abstract hip-hop . Il est le premier à avoir produit un album entièrement composé de samples. [Source : Wikipédia]


Comme deuxième exemple, l’attribution va à RJD2 :

RJD2, de son nom Ramble John Krohn, est un musicien trip hop et producteur né à Eugene en Oregon le 27 mai 1976. Il fait partie du label Definitive Jux et a produit des chansons pour de nombreux artistes. Il fait partie du groupe Soul Position avec le rappeur Blueprint. Il est aussi reconnu dans la scène de l’abstract hip-hop. [Source : Wikipédia]


Plus electro et plus hip-hop, PREFUSE 73 :

Guillermo Scott Herren, plus connu sous le nom de Prefuse 73 est un compositeur de musique électronique et de hip-hop.
Il utilise divers noms d'emprunt notamment Prefuse 73Savath & SavalasDelarosa and Asora, et Piano Overlord. Il débuta sa carrière en tant que DJ dans une petite boîte de nuit à Atlanta. Aujourd’hui il est signé sur les labels Warp Records et Stones Throw Records. [Source : Wikipédia]


Et je finirai par ce morceau, avec une grosse influence hip-hop par l’intervention d’AFU-RA et étant une production de DJ PREMIER, morceau de DJ CAM :

DJ Cam (de son vrai nom Laurent Daumail), né en 1973, est un DJ et producteur français de house music et abstract hip-hop, connu notamment pour ses productions d'abstract hip-hop (appelé aussi parfois « hip-hop instrumental »).

Les influences de DJ Cam sont diverses, du jazz au gangsta rap, en passant par la variété français. [Source : Wikipédia]


Par ce billet, je vous invite à approfondir les discographies des différents acteurs du mouvement cités. L’étendu est large, éclectique, profondément diversifié et ouvert.
De par la nature du genre, on retrouve des influences allant jusqu’à des emprunts sous la base du samplage et du remixage. La tendance du « concept album » est souvent de pair avec l’abstract hip-hop, d’où cette constance musicale, cet aspect expérimental et la présence de cette recherche musicologique innovatrice.

En espérant vous avoir mis au moins un pied dedans, à vous de vous y jeter ou de faire marche arrière.

Vos impressions en sont les bienvenues !

Bien à vous,

Lou

[Source générale : Wikipédia]

samedi 11 décembre 2010

Ouverture (de l'ancien) site et blog

Voici le premier billet de mon blog. Une manière de retracer les différents évènements en rapport avec mes séances photo, ce sera donc une façon de me suivre à travers chacune de mes expériences.

Je ne compte pas me limiter à cela. J'ai eu, antérieurement, des passions qui sont toujours actuelles mais pour lesquelles j'ai peut-être fait de nombreuses - mauvaise - concessions. En cela, j'envisage sans doute de retracer aussi certaines de mes lectures philosophico-métaphysique et littératures slaves (et autres, mais particulièrement, slaves), nombreux de mes attraits cinématographiques et musicaux, ainsi que mes virées artistiques, etc. (une liste exhaustive n'étant pas possible).
Je vous invite et vous convie littéralement à participer à chacune de mes interventions, et vous invite à me diriger vers ce qui fait votre culture personnelle. Tout débat y est ouvert car la liberté d'expression prône au sein de mes opinions.

Pour ceux que ça intéresse, un peu, beaucoup ou plus, je tâcherai de rendre ce blog vivant et interactif  (par vos commentaires aussi).

Bien à vous,

Lou.